Matuvus ou matuouïs ?
Par Alexandre Oberlin le dimanche 05 mai 2013, 10:08:00 UTC - Bric-à-brac - Lien permanent
Les bouffons en Harley, faut-il en rire ou en pleurer ?
Oui, on les a vus : ils se reconnaissent souvent à leur gros bide qu'ils entretiennent à coup de petites bières à la buvette du coin.
Plus grave : on les a entendus. Il luttent contre leurs complexes en infligeant au reste de la population leur boucan infernal. Réveiller les papis qui font la sieste, faire peur aux enfants, interrompre les conversations : voilà ce qui pour eux est la marque de l'homme libre et fier qu’ils s’imaginent incarner...
Vous les avez reconnus : ce sont les possesseurs d'Harley, ces fauteuils roulants pour handicapés mentaux. Les week-ends de printemps sont une période idéale pour partir à la chasse aux matuouïs (ça sonne mieux que matuentendus je trouve). Si vous voulez vous payer leur tête, je vous rassure : il n'y a aucun risque. Ces gens-là n'assument leur provocation que sur les forums du web, sous un pseudo. Là ils se montrent fort courageux, de vrais matamores. Sur le macadam par contre ils vont s'éclipser dans un tonnerre de pot d'échappement, pensant probablement par là vous prouver leur filiation jovienne (je rappelle, — pour ceux qui en sixième lorgnaient les filles au lieu d'écouter le prof d'histoire-géo qui leur causait Antiquité — que l'adjectif jovien se rapporte à Jupiter, le gars qui chez les Romains pouvait foudroyer qui il voulait grâce à son éclair portable).
Donc nos chers matuouïs, forts de la somnolence notoire de nos chers fonctionnaires de police à leur égard comme à bien d'autres — mis à part le chèque de fin de mois bien entendu — et de la mobilité offerte par un véhicule à deux roues à moteur — même ridiculement hypertrophié — vont vous planter là si vous n'avez pas prévu de pouvoir les bloquer.
Pensez donc stratégiquement, et amusez-vous...
Commentaires
Je viens d'en coincer un, là. Je lui ai enlevé le casque, mais sa tête ne passe pas dans la bouche d'égout. Je fais quoi ?
Bien cordialement,
Jean-Bernard