III

Ça devient vraiment dur de faire les courses quand on garde un œil sur les conséquences des emballages atroces qu'on nous impose.

J'avais l'habitude de prendre les oranges en filet, ce qui fait gagner du temps et évite d'avoir à jouer aux boules en arrivant à la maison en cas de sacs polyéthylène dénoués. Notez que ces sacs sont relativement inoffensifs pour l'environnement et qu'en particulier ils ne contiennent pas de chlore comme le PCV (PVC en anglais). Mais voilà, je me vois désormais gratifié de trois décimètres carrés de PCV pour moins de kilos d'orange. Ce plastique n'a strictement d'autre intérêt que d'offenser la vue et l'environnement. Même un dessin sympa perd tout son attrait par le simple fait de figurer sur un plastique bariolé. Enfin c'est mon avis et ma perception. Et bien évidemment le plastique va se retrouver pour une bonne part au fond des mers et dans l'alimentation des poissons... Car le recyclage bien sûr, c'est just another kolossal foutage de gueule : 24 % pour les déchets plastiques en France avec toute la pollution annexe que ça entraîne quand les gens consomment 2 litres de carburant pour rapporter à la déchetterie un kilo de plastique sale et indifférencié. Du coup j'ai acheté des oranges bio, sous un fin film de polyéthylène. Notez que je boycotte autant et plus le bio s'il s'accompagne de masses de plastique. Ce phénomène est récent. Il y a encore un an on trouvait assez facilement de ces filets d'oranges avec juste une petite étiquette, souvent en carton. Je me pose la question: y a-t-il de réelles études de marketing qui prouvent que les gens achètent plus facilement les produits accompagnés d'hideux emballages plastiques ?